Procès des attentats de Bruxelles (3) : Qu’advient-il des fouilles des accusés ?

Les fouilles avec génuflexions ne cessent pas et le Conseil central de surveillance pénitentiaire dénoncent les pratiques de fouilles.

Procès des attentats de Bruxelles (3) : Qu’advient-il des fouilles des accusés ?

Le 18 janvier 2023, une délégation du Conseil central de surveillance pénitentiaire (CCSP) a procédé à des observation des fouilles à nu imposées aux accusés du procès des attentats de Bruxelles. La CCSP n’a pas pu être directement présente pendant les fouilles, la police ne permettant qu’une observation à distance via images des caméras de surveillance. 

Déroulement des fouilles : 

Elles se font en deux étapes. D’abord le haut et puis le bas. Les génuflexions sont toujours obligatoires lorsque le bas est dévêtu. 

Avis du CCSP : 

Selon le Conseil, la répétition jour après jour de ces fouilles accroit le risque d’incidents. Comme les avocats de la défense, il met en avant le fait que les motivations rendues obligatoires pour les fouilles soit toujours semblables alors qu’elles ne peuvent se faire de manière systématique. Il s’interroge aussi sur la nécessité des génuflexions dont la pratique n’est pas motivée à ses yeux. 

Le Conseil souligne aussi les risques liés à l’impossibilité d’identifier les policiers procédant aux fouilles. Exception fait du chef d’équipe dont le nom est brodé sur son gilet pare-balles, les agents sont tous masqués ou cagoulés et portent les mêmes vêtements. Impossible de les identifier en cas d’abus donc. 

Enfin, le Conseil s’insurge contre les gestes humiliants et/ou à caractère vexatoire tels que les demandes faites aux personnes de : 

  • génuflexion ; 
  • soulever ses testicules ; 
  • soulever sa poitrine ; et  
  • tousser accroupi.