Procès des attentats de Bruxelles (2) : pourquoi le procès a-t-il démarré aussi lentement ?

Le procès des attentats de Bruxelles est tout sauf un long fleuve tranquille. A chacune de ses étapes, des complications sont venues ralentir le travail de la justice. De la composition du jury au traitement des accusés, les freins ne manquent pas.

Procès des attentats de Bruxelles (2) : pourquoi le procès a-t-il démarré aussi lentement ?

Les fouilles à nu  

Des dispositions légales existent quant à ces pratiques. Leur interprétation n’est pas toujours claire. Elle a fait l’objet de plusieurs interventions du Gouvernement comme de la Cour constitutionnelle pour apporter des corrections. 

Au début du procès, les accusés avaient demandé que les fouilles à nu soient justifiées et notifiées au préalable, au cas par cas. Idem pour la génuflexion et les privations sensorielles.  

Le juge a rendu une ordonnance interdisant que les fouilles puissent avoir lieu de manière systématique. Elles devront effectivement être motivées et individualisées.  

Malgré cette décision, le procès a été interrompu plusieurs fois par la question des fouilles à nu, avec génuflexion, des accusés. A différentes reprises, les accusés ont refusé de sortir de leur cellule pour ne pas subir ces fouilles. L’ordonnance du juge des référés n’était pas respectée.  

A la suite des rappels à l’ordre de la présidente de la cour d’Assises, les fouilles ont été quotidiennement motivées. Selon les avocats de la défense, les arguments contenus dans ces motivations sont critiquables. Ils comporteraient même des erreurs. Un avocat de la défense a d’ailleurs mandaté un huissier pour qu’il assiste en prison à ces fouilles et en fasse un compte rendu par la suite. 

L’Etat belge, de son côté, a annoncé fait appel de l’ordonnance du juge des référés.  

Abdeslam frappé par un policier  

Plus récemment, Salah Abdeslam a fait savoir qu’il aurait été, sans motif valable, frappé par un policier. Selon son avocate, le comportement de deux des policiers surveillant les accusés dans leur box est à pointer du doigt pour violence disproportionnée.   

Estimant ne pas disposer de garanties suffisantes, Salah Abdeslam a déclaré qu’il resterait en cellule jusqu’au verdict.